Prévention des risques

 

« Mieux intégrer la vulnérabilité et la résilience aux inondations dans la planification urbaine »

Mise en œuvre d’une démarche de diagnostic territorial
et d’un plan d’actions de réduction de la vulnérabilité
face aux inondations du Rhône
- REVITER -

 

 

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Contexte

Dès 2007, le Plan Rhône a mis en place des méthodes et outils pour mieux connaître les enjeux en zone inondable, réduire la vulnérabilité des bâtiments publics, des réseaux ou encore des exploitations agricoles. Afin de mettre les collectivités au cœur des actions relatives à la réduction de la vulnérabilité, une démarche territoriale est également en cours d’émergence.

Sur le territoire communautaire les communes riveraines du Rhône sont engagées dans le programme de sécurisation porté par le SYMADREM. L’ensemble des travaux seront achevés en 2020 permettant ainsi d’optimiser la sécurité des personnes et des biens face au risque d’inondation par le Rhône et ainsi de retrouver des capacités de développements dans des secteurs soumis à un aléa fort.

Toutefois, les partenaires du Plan Rhône ont lancé en 2013 une démarche visant à définir puis expérimenter une méthode de diagnostic global de vulnérabilité territoriale face aux inondations. 

La méthode est décrite dans les documents suivants : une plaquette, un guide méthodologique et un guide de « Ressources ».  

La méthode nécessite un portage territorial, dans le cadre de la présente démarche, elle est portée par la Communauté d’agglomération ACCM (sur un territoire d’étude augmenté à la commune de Vallabrègues).

 

La démarche a deux grands objectifs : 

  • Un diagnostic territorial sur l’ensemble des enjeux exposés (habitat, entreprises, services, réseaux, agriculture) ;
  • Un plan d’actions de réduction de la vulnérabilité, adapté aux spécificités locales, porté par des maitres d’ouvrages locaux, priorisé dans le temps et dans l’espace.

La méthode est celle d’une démarche participative de co-construction avec les acteurs locaux afin de mobiliser parmi eux les futurs porteurs d’actions, les financeurs. 

La démarche se focalise sur les vulnérabilités physiques et organisationnelles d’un territoire, l’objectif est bien de réduire les dommages potentiels et de faciliter le retour à la normale. 

Les différents axes de travail de la démarche sont :

  • Améliorer la sécurité des personnes,
  • Limiter les dégâts pendant la crue,
  • Faciliter le retour à la normale.

Cette démarche a pour objectif d’initier un plan d’actions local qui hiérarchise les opérations à mener sur l’ensemble des composantes d’un territoire (habitat, entreprises, réseaux, agriculture, bâtiments publics, administrations vitales, déchets, etc.). Cette démarche a été baptisée ReVITeR, pour « Réduction de la Vulnérabilité aux Inondations des Territoires Rhodaniens ». 

 

Action réalisée

L’objectif est que les différents acteurs et collectivités riveraines du Rhône et de la Saône qui le souhaitent se saisissent de ce nouvel outil, pour conduire des démarches locales, définir les actions pertinentes sur leur territoire de compétence, puis lancer des projets opérationnels ou mobiliser les maîtres d’ouvrage des actions ciblées. La question de la réduction de la vulnérabilité est au cœur du programme opérationnel FEDER 2014-2020 et du CPIER Plan Rhône. Les démarches ReVITeR initiées, comme les actions concrètes qui leur feraient suite, pourront être soutenues et accompagnées, d’un point de vue technique et financier, par les partenaires du Plan Rhône.

L'étude diagnostic est le préalable à la planification des actions de diminution de la vulnérabilité ainsi qu’à l’identification des animateurs du plan d’action.

L'étape principale consiste à réaliser une étude diagnostic du territoire afin d’établir un plan d’actions de réduction de la vulnérabilité aux inondations. 

Ces actions correspondent à la construction des différents dispositifs d’incitation et d’accompagnement permettant in fine la réalisation des mesures ou des travaux de réduction de la vulnérabilité par les entreprises ou les particuliers.


Les priorités d’actions telles que énoncées et validées par l’ensemble des parties prenantes (membres du COTECH, membres du COPIL et participants aux ateliers partenariaux) peuvent donc se résumer ainsi :

  • L’ensemble du territoire soumis à l’aléa de référence est territoire d’action pour un accompagnement à la mise en œuvre des mesures obligatoires des PPRI et à l’amélioration de la conscience du risque, Des actions spécifiques pour améliorer la gestion de crise sont à mettre en place à cette échelle dans une logique de partage des moyens et expérience.
  • Le territoire prioritaire d’action de réduction de la vulnérabilité est celui qui correspond à la zone inondable pour les crues fréquentes de type Q30 (la plaine de Boulbon Vallabrègues, ségonnaux, Saintes-Maries-de-la-Mer ouest) où une ambition plus forte sur les moyens mis effectivement en œuvre est marquée : des diagnostics de vulnérabilité sont proposés à tous les habitants, entreprises, bâtiments publics, exploitations agricoles. Sont prévues des enveloppes financières incitatives pour les travaux à mettre en œuvre. 
  • Le territoire restant impacté post- travaux par un débit de type crue 1856, est proposé par les parties prenantes pour faire l’objet d’actions spécifiques. Il y est prévu des actions « intermédiaires » sur les logements et le monde agricole (en lien avec l’action Plan Rhône déjà en cours – à redynamiser ).

 

Plan d’action 

Le plan d’action est complètement lié aux orientations stratégiques et les actions envisagées.

Les schémas ci-après synthétisent les liens entre les différentes actions, selon les cibles visées :

Articulation des actions pour la réduction de la vulnérabilité de la population

Articulation des actions pour la réduction de la vulnérabilité de la population 

 

 

Il s’agit de créer un environnement favorable pour que les habitants :

  • Connaissent le risque auquel ils sont exposés et leurs obligations réglementaires
  • Réalisent des diagnostics
  • Mettent en œuvre les mesures adaptées à leur logement en fonction du risque auquel il est exposé

Articulation des actions pour la réduction de la vulnérabilité des entreprises

Articulation des actions pour la réduction de la vulnérabilité de la populationArticulation des actions pour la réduction de la vulnérabilité des entreprises 

 

La stratégie globale pour les entreprises est similaire à celle envisagée pour les logements. En dehors des zones prioritaires (Q30), il est prévu des autodiagnostics.

Articulation des actions pour la réduction de la vulnérabilité des bâtiments publics

Articulation des actions pour la réduction de la vulnérabilité des bâtiments publics 

La stratégie pour les bâtiments publics est similaire à celle des entreprises et des logements. Il est par contre attendu une plus forte mobilisation (qui se doit exemplaires), sur la réalisation des diagnostics et l’aboutissement à des mesures concrètes.

Articulation des actions pour la réduction de la vulnérabilité des réseaux

 Articulation des actions pour la réduction de la vulnérabilité des bâtiments publicsArticulation des actions pour la réduction de la vulnérabilité des réseaux

 

La stratégie des actions pour la réduction de la vulnérabilité des réseaux comporte moins d’actions. Cela traduit la difficulté lors de la démarche ReVITeR à mobiliser ces acteurs, et la volonté, dans le premier volet opérationnel de ReVITeR relativement court (2 à 3 ans) de cibler déjà les autres types d’enjeux, dans un contexte de moyens humains et financiers limités.

 

Défis restant à relever

La difficulté première a été la distinction entre le PPRI et la démarche REVITER.

Il a été difficile de coordonner les différents financements ainsi que la mise en place du portage des actions par les Maîtres d’ouvrages du territoire.

Il est impératif de fixer les partenariats le plus en amont de la démarche.

A l’heure de la prise de compétence GEMAPI par les EPCI il conviendra de faire du lien avec les différents outils de réduction de la vulnérabilité au risque d’inondation.

  

 

Référent projet : André MONTAGNIER / a.montagnier@agglo-accm.fr

Référent subventions :Claudia MONTAGUT / c.montagut@agglo-accm.fr